Le golf et l’eau

Comme vous le savez Golf en herbe est attentif aux questions environnementales. On a évoqué le golf et la biodiversité, aujourd’hui on évoque la ressource en eau. On a choisi de vous parler non pas de sa qualité (usage des phyto) mais de sa gestion au plan quantitatif qui sera sans doute un des enjeux majeurs en France très rapidement. C’est déjà le cas pour le milieu agricole et cela le sera pour nous citoyens.

Tout d’abord une précision essentielle quand on parle de l’eau. Il existe un cycle naturel de l’eau, mais pour s’approprier cette ressource, l’homme a dû organiser un système, c’est le circuit domestique de l’eau, ce qu’on appelle aussi le petit cycle de l’eau avec ses 5 grandes étapes : le pompage de l’eau, son traitement, le stockage, la distribution, le traitement des eaux usées et le retour au milieu naturel.

A cote de ce cycle, il existe celui que l’on nomme le grand cycle soit le cycle naturel. En effet, l’eau circule en permanence sous différentes formes sur la Terre. Elle s’évapore des océans et y revient sous forme de pluie. Le soleil fait s’évaporer l’eau des rivières, des lacs, des mers, des océans en de fines gouttelettes. En se regroupant, elles forment des nuages qui, poussés par le vent, rencontrent des masses d’air froid et donnent naissance à la pluie. L’eau de pluie s’infiltre dans le sol et rejoint les nappes phréatiques, les sources, les rivières, les fleuves, pour recommencer sans fin le même voyage.

Comme toutes ressources, l’eau n’est pas inépuisable…et surtout comme on le perçoit on ne domine pas le cycle naturel. Les nappes d’eau souterraines ne se reforment pas rapidement et l’eau de pluie ne tombe pas toujours là il faudrait et pas de la manière dont on le souhaiterait (trop d’un coup les sols n’absorbent pas– en raison notamment de la trop forte imperméabilisation des sols (avec en plus la mauvaise absorption en raison de la qualité des sols et de l’urbanisation). Certaines régions sont déjà en déficit structurel, on sait que les projections climatiques du GIEC se sont toutes vérifiées et que nous connaitrons des pénuries…

Et le golf dans tout cela…Au vu des terrains enherbés, on se doute que la demande en eau est forte. Il est cependant possible d’être vigilant à sa consommation.

On peut saluer la démarche de la Fédération française de Golf et de l’agence de l’eau Loire-Bretagne qui ont conclu un partenariat. Des golfs, ont pu bénéficier de la convention signée par la ffgolf et l’Agence de l’eau Loire-Bretagne début 2015 notamment celui d’Angers. Près de 200 000 € de subventions ont été attribués à la structure angevine, qui a non seulement réduit sa consommation d’eau de 40 %, mais dont le parcours souffre beaucoup moins à la belle saison.

Pour aller plus loin, la mise en ligne des documents par la fédération française de golf avec le rapport quinquennal sur la préservation de la ressource en eau. La consommation d’eau publique des golfs français a diminué de 20 % et leur consommation globale d’eau, toutes origines confondues, a baissé de 14% en 5 ans.

C’est bien il faut continuer ! L’eau est vitale pour le monde du vivant.

Golf et environnement épisode 2

L’écogolf : un golf dans un parc naturel régional

Le Parc naturel des Pyrénées Ariègeoises nous offre une belle réalisation avec la convention unique en France avec la Fédération Française de Golf pour la création de l’Ecogolf Ariège-Pyrénées. Ouvert depuis 1986 à Unjat, (09 Ariège). Il est situé face aux Pyrénées, sa particularité est d’être au milieu d’un Parc Naturel Régional.

L’Ecogolf Ariège-Pyrénées et ses parcours (3 parcours golfiques + une promenade découverte ouverte à tous publics) s’étendent dans un domaine écologique de 75 hectares.

Le golf est tenu de respecter la charte Écogolf. Cette charte assure que le golf est éco-responsable et qu’il applique une gestion durable et écologique. Cela signifie concrètement que l’entretien des gazons se fait dans le respect de l’écosystème et dans la recherche transparente des solutions les plus adaptées. Le golf a ainsi recours pour l’arrosage à de l’eau de pluie stockée, dans des retenues collinaires, et les fertilisant sont utilisés à minima.

Pour lutter contre l’érosion de la biodiversité, il faut lutter contre les différentes pressions qui s’exercent sur les milieux terrestres et aquatiques – marins mais aussi les eaux continentales. Il faut également préserver les espaces contre l’artificialisation des sols.

Parmi les outils disponibles, il y a ceux qui organisent une conciliation des usages (ex natura 2000 ou les parcs naturels régionaux) et ceux pour lesquels les enjeux de préservation seront encore plus fort. Tous statuts confondus, les aires protégées françaises couvrent environ 21 % des terres et 22 % des eaux françaises. https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/aires-protegees-en-france

Un projet de parc naturel régional est élaboré sous la responsabilité de la région. Ce projet nait pour protéger des espaces présentant un intérêt naturel, culturel ou paysager de niveau national. Une charte organise pour chaque parc ses missions de protection et de gestion de ce patrimoine, le développement économique mais aussi l’accueil, l’éducation et l’information du public.Il en existe aujourd’hui 53 dont 2 en outremer. Un parc naturel est un territoire dont l’aménagement est prévu à long terme. Les milieux naturels (fauneflore, etc.) y sont généralement pour partie protégés, par la législation, des activités humaines pouvant leur nuire notamment agriculture conventionnelle.

https://www.parcs-naturels-regionaux.fr

On ne doit pas le confondre avec les réserves naturelles, plus strictement protégées. De même il se distingue du terme « parc national » qui désigne un type d’aire protégée à la définition précise, élaborée par la Commission mondiale des aires protégées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). En août 2018, la France en compte dix : Cévennes, Écrins, Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Mercantour, Port-Cros, Pyrénées, Vanoise et Calanques, premier parc périurbain d’Europe. Ils représentent près de 9,5 % du territoire français et attirent chaque année plus de 8,5 millions de visiteurs.

Pour aller plus loin pour les outils de protection de la biodiversité

https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/plan-biodiversite

Pour réserver une partie

La Bastide de Serou ; 09240 UNJAT ; FRANCE  tel 05 61 64 56 78

golf-club-de-lariege@wanadoo.fr /http://www.ecogolf-ariege.fr/

Le golf avec l’aide de son smartphone

Il commence à faire froid et aujourd’hui nos smartphones sont de vrais assistants. Alors dans cet article on vous donne quelques conseils faciles et pratiques d’utilisation des utilitaires classiques d’un smartphone pour peaufiner votre swing tout en buvant un bon chocolat chaud :

  1. Recourir à la vidéo et corriger votre swing avec la vidéo en slow motion qui permet de décomposer votre swing (existe sur iphone et android – avec par exemple l’application  vidéo au ralenti FX ou vivavideo;
  2. Utiliser la photo en mode rafale qui permet de capturer 10 photos par seconde. On peut alors revoir son swing «décomposé» et voir les fautes dans son backswing par exemple.
  3. Préparer sa partie à plusieurs en lançant un doodle pour définir une date au printemps 😉
  4. Utiliser son smartphone en mode GPS avec Maps application (avec vue satellite) pour trouver du plus grand au plus petit, le golf, le parking du golf, le trou… ;
  5. Trouver un restaurant ou voir la carte ou le menu proposé au clubhouse (si jamais on a le courage de mettre le nez dehors);
  6. Montrer ses exploits sur facebook avec son hole-in-one ;
  7. S’abonner à une chaîne youtube de coaching de golf pour apprendre par l’image

Bref, des tas de possibilités pour continuer à penser golf quand il fait froid!

Golf et Climat

JO d’hiver, internationaux de tennis, tournois de golf… L’organisation de grands rendez-vous est mise à mal par le réchauffement climatique. Par ailleurs, la hausse des températures nuit également à la performance des athlètes. Le golf est une activité́ d’extérieur par excellence, elle est en première ligne de ce nouvel état climatique. Pour preuve le nombre de sites internet qui vous précisent quelle est la bonne période pour jouer dans tel ou tel golf ou région du monde.

Car il est vrai qu’un golf n’a d’existence que si des joueurs pratiquent et assurent un équilibre économique suffisant. Beaucoup d’intempéries = moins de joueurs donc un chiffre d’affaires en baisse. Plus de chaleur et on observe une concentration des parties à des heures plus propices, ce qui peut engendrer des problèmes de maintenance…Ne parlons pas des périodes de sécheresse qui entrainent la nécessité d’un arrosage intense afin d’éviter que les greens deviennent trop secs ou que des terrains s’abiment définitivement.

Le golf d’ici une cinquantaine d’année (ce n’est pas si loin) aura obligatoirement un autre visage qu’on le veuille ou non. Les espèces végétales ou animales auront à faire face aussi au problème même pour celles protégées dans des zones classées. Beaucoup des sites de golf qui existent ne résisteront pas, sauf à engager des dépenses considérables (érosion du trait de cote pour les links en bord de mer, épisode de sécheresse sévère, l’élévation des océans).

Les Etats-Unis comptent 1 168 parcours de golf côtiers aménagés à un niveau qui dépasse de moins de 2 mètres celui de la mer. Plus de la moitié pourraient disparaître d’ici à la fin de ce siècle, à moins de faire des travaux d’adaptation.

Anecdote (amère) : Comme vous le savez peut-être Donald TRUMP est un excellent joueur de golf. Il est d’ailleurs propriétaire d’un golf en Irlande. Or selon le site américain politico, une filiale du milliardaire Donald Trump a déposé une demande de permis de construire un mur autour de son terrain de golf. Or, pour justifier sa demande, le Trump International Golf Links & Hotel Ireland, dans le comté de Clare, invoque les risques que font peser sur ses greens le réchauffement climatique et ses conséquences -érosion accélérée due à la montée du niveau de la mer et phénomènes météos extrêmes. On peut être amer quand on voit comment le président américain s’est retiré de l’accord de Paris en invoquant que le réchauffement climatique était une ineptie !

Petit rappel : La terre c’est aussi l’eau présente aux 3 stades : liquide, solide et gazeux. Toutes les espèces se sont adaptées au climat au cours du temps cependant c’est la disponibilité en eau qui détermine également le type de végétation en un lieu donné. L’eau est un enjeu majeur qui est lié aux composantes du climat. La seule solution pour stabiliser ou réduire le réchauffement climatique est de limiter la concentration de gaz carbonique.

Le Groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat (GIEC) a publié en octobre 2018  un nouveau rapport scientifique qui révèle la nécessité d’une action urgente pour réussir à limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C.

Le rapport indique clairement qu’un monde à 1,5°C, certes déréglé, est plus vivable et viable pour l’humanité et la nature qu’un monde à 2°C. Ce demi-degré de plus de hausse moyenne pourrait avoir des effets irréversibles pour la vie sur Terre. Une augmentation de la température jusqu’à 2°C aurait des conséquences dévastatrices : élévation du niveau de la mer, désertification, perte d’habitats naturels et d’espèces, diminution des calottes glaciaires, avec des impacts sur la santé, la sécurité et la croissance économique. Une transition écologique profonde de nos sociétés dans la prochaine décennie doit être engagée, à travers une décarbonation des secteurs clés de l’énergie, des transports et de l’agriculture.