Open de Long Drive 28 juillet 2019

Vous vous souvenez de notre excellent article sur le long drive, cette discipline originale qui consiste à envoyer le plus loin possible sa balle ?

https://www.golfenherbe.com/les-championnats-de-long-drive-le-drive-le-plus-long

Et bien voilà, la France aussi organise sa compétition avec l’Open de Long Drive au Golf de Dinan La Corbinais, les 27 et 28 juillet prochains.

Pour sa deuxième édition, l’Open de Long Drive du golf de Dinan La Corbinais aura un plateau plus international qu’en 2018. L’été dernier, l’épreuve avait été remportée par le Toulousain Maxime Bourzicot, avec un drive à 388 mètres. Les 27 et 28 juillet, il sera présent pour remettre son titre en jeu mais il devrait avoir fort à faire pour le conserver. Il y a même quelques spécialistes de la discipline qui viennent des USA dont l’Américain Lynn Ray qui à son actif 17 records de Long Drive homologués par le Guinness Book, et une place de 7e aux championnats du monde.

Dans les challengers, nous retrouvons, le Suédois Andreas Persson, vainqueur de plusieurs tournois européens et qui affiche une meilleure performance à 410 mètres, le Hollandais Bob de Boeff (372 mètres) ou encore l’Anglais Paul Slater (356 mètres).

Côté Français, outre Maxime Bourzicot (vainqueur en 2018) et Eric Houballah, l’organisateur de cet Open et lui-même champion du monde seniors en match-play (2014), plusieurs spécialistes ont déjà répondu favorablement : Fabien Trillard (363 mètres), Allan Willmott (369 mètres), Marc Autret (345 mètres).

La journée du samedi 27 juillet sera réservée aux qualifications. Celles-ci seront ouvertes à tous les golfeurs du Grand-Ouest. Si vous êtes de la région, c’est le moment pour vous de tenter de vous mesurer aux plus forts !

À l’issue de 4 à 5 sets de 8 balles, les 16 meilleurs seront qualifiés pour les phases finales du lendemain, et affronteront donc les vrais spécialistes de la discipline.

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Hommage aux losers

Golf en herbe vous propose de vous raconter l’histoire du joueur français Jean Van de Velde.

Jean est né en 1966 à Mont de Marsan. Rien ne le destine au golf. Fils d’un industriel peu enclin au golf lequel selon lui n’était pas un sport, il voyait en son fils comme son successeur naturel. Force de persuasion Jean a fait accepter à ses parents de commencer ce sport. Dès 6 ans il s’inscrit dans son club à Hossegor. A cette époque (année 70) rien n’était prévu pour les jeunes ; c’est son professeur de golf qui a coupé deux clubs pour les adapter à sa taille. Jean a ainsi appris pendant des années avec un fer 9 et un putter.

Les années ont passé Jean a progressé…jusqu’à sa grande réussite : sa victoire à l’open de Rome en 1996. La France tenait peut-être enfin son champion national.

Sur sa lancée, mais sans attente particulière, Jean Van de Velde classé 152 ème au classement mondial, et donc totalement inconnu des journalistes sportifs et du grand public s’inscrit au British Open en 1999.

On rappellera que le British est le tournoi de golf le plus prestigieux car notamment le plus ancien. La compétition se déroulait en Ecosse, berceau de ce sport. Sur un des terrains les plus difficiles au monde en raison des vents, des bunkers et rivières effrayants (voir photos sur l’abécédaire).

La compétition se déroule sur 4 round, on fait 4 fois le parcours.

Le premier round se passe très moyennement. Le second marque une nette amélioration avec un putting au top niveau pour Jean. A noter d’ores et déjà que dans sa stratégie Jean opte pour un jeu très offensif en recourant au drive et non au départ avec des fers sur tee. L’avantage est un gain de distance mais avec un risque bien plus élevé (voir article sur les drivers). La première conférence de presse se passe quasiment sans personne. Au round 3 plus de 200 journalistes sont présents !

Au round final, dernier trou (le 72ème) Jean Van de Velde est le premier de la compétition et il a trois coups d’avance. On imagine aisément que c’est pratiquement gagné il peut se permettre de faire un double bogey pour obtenir la victoire !

Mais évidemment rien ne se passe comme prévu !

Au premier coup : en confiance, Jean Van de Velde utilise son driver…la balle atterrit complètement à droite sur le parcours du 17 ème trou en survolant la rivière du parcours ! Plusieurs options s’offrent à Jean, qui peut se remettre sur le parcours en effectuant un coup de replacement mais il choisit d’atteindre directement le green. C’est comme au billard on construit ou on y va direct !

Second coup : il tape… le public s’exclame, Jean ne comprend pas tout de suite ce qu’il se passe… en fait sa balle a rebondit sur une rambarde des gradins qui fait dévier sa balle dans le rough c’est à dire les hautes herbes.

Troisième coup : Jean est toujours dans la course ! il frappe la balle mais celle-ci atteint la rivière. Jean est dans l’eau face à un muret de pierre. Sa balle est entrée en profondeur dans l’eau saumâtre. Il décide de ne pas la jouer et de dropper.

Cinquième coup : (Il a reçu un point de pénalité en droppant).  Jean n’atteint pas le green mais le bunker !

Sixième coup : La balle est sur le green il reste 3 mètres mais quelle pression !!

Au final Jean réussit son putt, mais il se retrouve ex æquo avec 3 joueurs, il est donc condamné au play off. Le play off est un « duel » organisé entre les joueurs immédiatement jusqu’à ce qu’ils se départagent sur un trou, deux trous ou plus … Selon les tournois et leurs règles spécifiques, ce play-off peut se disputer soit le lendemain sur un nouveau parcours de 18 trous (très exceptionnellement), soit à présent presque toujours immédiatement en sudden-death ou mort-subite.

En l’occurrence, Jean Van de Velde disposait de 45 minutes avant de reprendre la partie. Une éternité quand il s’agit de digérer autant de malchance.

Il frappe mais sa balle part en forêt. Le terrain est déserté du public, il finit presque seul.

Jean terminera finalement second mais quelle partie ! Il aurait pu atteindre le graal, la gloire internationale. Après des années perturbées par des blessures, il échoue de nouveau lors d’un play-off, lors de l’Open de France 2005 face à son compatriote Jean-François Remesy. Il renoue enfin avec la victoire en 2006 à l’Open de Madère sur le circuit européen.

Jean Van de Velde s’est investit sur la transmission de son sport pour les jeunes et les œuvres caritatives (UNICEF). Il a pris sa retraite en 2008. Comme il dit « le golf est un jeu, un sport rien de plus rien de moins ».

Pour aller plus loin

Cette histoire est tirée du documentaire « Losers » proposé par Netflix qui dépeint de magnifiques portraits de sportifs qui au moment décisif dans leur sport ont failli. Ce doc est passionnant sur les leçons de vie que ces losers ont pu tirer, la résilience et l’humilité dont ils ont su faire preuve.

 

 

 

 

 

Golf et environnement épisode 2

L’écogolf : un golf dans un parc naturel régional

Le Parc naturel des Pyrénées Ariègeoises nous offre une belle réalisation avec la convention unique en France avec la Fédération Française de Golf pour la création de l’Ecogolf Ariège-Pyrénées. Ouvert depuis 1986 à Unjat, (09 Ariège). Il est situé face aux Pyrénées, sa particularité est d’être au milieu d’un Parc Naturel Régional.

L’Ecogolf Ariège-Pyrénées et ses parcours (3 parcours golfiques + une promenade découverte ouverte à tous publics) s’étendent dans un domaine écologique de 75 hectares.

Le golf est tenu de respecter la charte Écogolf. Cette charte assure que le golf est éco-responsable et qu’il applique une gestion durable et écologique. Cela signifie concrètement que l’entretien des gazons se fait dans le respect de l’écosystème et dans la recherche transparente des solutions les plus adaptées. Le golf a ainsi recours pour l’arrosage à de l’eau de pluie stockée, dans des retenues collinaires, et les fertilisant sont utilisés à minima.

Pour lutter contre l’érosion de la biodiversité, il faut lutter contre les différentes pressions qui s’exercent sur les milieux terrestres et aquatiques – marins mais aussi les eaux continentales. Il faut également préserver les espaces contre l’artificialisation des sols.

Parmi les outils disponibles, il y a ceux qui organisent une conciliation des usages (ex natura 2000 ou les parcs naturels régionaux) et ceux pour lesquels les enjeux de préservation seront encore plus fort. Tous statuts confondus, les aires protégées françaises couvrent environ 21 % des terres et 22 % des eaux françaises. https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/aires-protegees-en-france

Un projet de parc naturel régional est élaboré sous la responsabilité de la région. Ce projet nait pour protéger des espaces présentant un intérêt naturel, culturel ou paysager de niveau national. Une charte organise pour chaque parc ses missions de protection et de gestion de ce patrimoine, le développement économique mais aussi l’accueil, l’éducation et l’information du public.Il en existe aujourd’hui 53 dont 2 en outremer. Un parc naturel est un territoire dont l’aménagement est prévu à long terme. Les milieux naturels (fauneflore, etc.) y sont généralement pour partie protégés, par la législation, des activités humaines pouvant leur nuire notamment agriculture conventionnelle.

https://www.parcs-naturels-regionaux.fr

On ne doit pas le confondre avec les réserves naturelles, plus strictement protégées. De même il se distingue du terme « parc national » qui désigne un type d’aire protégée à la définition précise, élaborée par la Commission mondiale des aires protégées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). En août 2018, la France en compte dix : Cévennes, Écrins, Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Mercantour, Port-Cros, Pyrénées, Vanoise et Calanques, premier parc périurbain d’Europe. Ils représentent près de 9,5 % du territoire français et attirent chaque année plus de 8,5 millions de visiteurs.

Pour aller plus loin pour les outils de protection de la biodiversité

https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/plan-biodiversite

Pour réserver une partie

La Bastide de Serou ; 09240 UNJAT ; FRANCE  tel 05 61 64 56 78

golf-club-de-lariege@wanadoo.fr /http://www.ecogolf-ariege.fr/

Golf et Climat

JO d’hiver, internationaux de tennis, tournois de golf… L’organisation de grands rendez-vous est mise à mal par le réchauffement climatique. Par ailleurs, la hausse des températures nuit également à la performance des athlètes. Le golf est une activité́ d’extérieur par excellence, elle est en première ligne de ce nouvel état climatique. Pour preuve le nombre de sites internet qui vous précisent quelle est la bonne période pour jouer dans tel ou tel golf ou région du monde.

Car il est vrai qu’un golf n’a d’existence que si des joueurs pratiquent et assurent un équilibre économique suffisant. Beaucoup d’intempéries = moins de joueurs donc un chiffre d’affaires en baisse. Plus de chaleur et on observe une concentration des parties à des heures plus propices, ce qui peut engendrer des problèmes de maintenance…Ne parlons pas des périodes de sécheresse qui entrainent la nécessité d’un arrosage intense afin d’éviter que les greens deviennent trop secs ou que des terrains s’abiment définitivement.

Le golf d’ici une cinquantaine d’année (ce n’est pas si loin) aura obligatoirement un autre visage qu’on le veuille ou non. Les espèces végétales ou animales auront à faire face aussi au problème même pour celles protégées dans des zones classées. Beaucoup des sites de golf qui existent ne résisteront pas, sauf à engager des dépenses considérables (érosion du trait de cote pour les links en bord de mer, épisode de sécheresse sévère, l’élévation des océans).

Les Etats-Unis comptent 1 168 parcours de golf côtiers aménagés à un niveau qui dépasse de moins de 2 mètres celui de la mer. Plus de la moitié pourraient disparaître d’ici à la fin de ce siècle, à moins de faire des travaux d’adaptation.

Anecdote (amère) : Comme vous le savez peut-être Donald TRUMP est un excellent joueur de golf. Il est d’ailleurs propriétaire d’un golf en Irlande. Or selon le site américain politico, une filiale du milliardaire Donald Trump a déposé une demande de permis de construire un mur autour de son terrain de golf. Or, pour justifier sa demande, le Trump International Golf Links & Hotel Ireland, dans le comté de Clare, invoque les risques que font peser sur ses greens le réchauffement climatique et ses conséquences -érosion accélérée due à la montée du niveau de la mer et phénomènes météos extrêmes. On peut être amer quand on voit comment le président américain s’est retiré de l’accord de Paris en invoquant que le réchauffement climatique était une ineptie !

Petit rappel : La terre c’est aussi l’eau présente aux 3 stades : liquide, solide et gazeux. Toutes les espèces se sont adaptées au climat au cours du temps cependant c’est la disponibilité en eau qui détermine également le type de végétation en un lieu donné. L’eau est un enjeu majeur qui est lié aux composantes du climat. La seule solution pour stabiliser ou réduire le réchauffement climatique est de limiter la concentration de gaz carbonique.

Le Groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat (GIEC) a publié en octobre 2018  un nouveau rapport scientifique qui révèle la nécessité d’une action urgente pour réussir à limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C.

Le rapport indique clairement qu’un monde à 1,5°C, certes déréglé, est plus vivable et viable pour l’humanité et la nature qu’un monde à 2°C. Ce demi-degré de plus de hausse moyenne pourrait avoir des effets irréversibles pour la vie sur Terre. Une augmentation de la température jusqu’à 2°C aurait des conséquences dévastatrices : élévation du niveau de la mer, désertification, perte d’habitats naturels et d’espèces, diminution des calottes glaciaires, avec des impacts sur la santé, la sécurité et la croissance économique. Une transition écologique profonde de nos sociétés dans la prochaine décennie doit être engagée, à travers une décarbonation des secteurs clés de l’énergie, des transports et de l’agriculture.